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L’horreur islamiste frappe une nouvelle fois en France : « Samuel Paty assassiné pour la liberté »

Samuel Paty professeur d’histoire lachement assassiné pour avoir montré des caricatures du Prophète Mahomet

2020 10 18 Des milliers de personnes rassemblées, place de la République à Paris pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur d'histoire décapité dans les Yvelines © Bertrand GUAY - AFP

Les responsables des principaux partis politiques, associations et syndicats manifestent dimanche à 15H à Paris, sur l’emblématique place de la République, et dans de nombreuses autres villes, notamment Marseille, Lille et Bordeaux.

Dès samedi, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Nice ou à Rennes pour dénoncer un « acte de barbarie » et défendre « les valeurs de la démocratie » .

L’assaillant, tué par la police après l’attaque, a été identifié comme Abdoullakh A., un Russe tchétchène de 18 ans, né à Moscou et réfugié en France avec sa famille, a indiqué devant la presse le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.

Vendredi vers 17H00, il a décapité un professeur d’histoire-géographie à proximité du collège où il enseignait dans un quartier calme de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avant d’être abattu de neuf balles par des policiers à 200 mètres de là.

Connu pour des antécédents de droit commun mais pas des services de renseignements pour radicalisation, Adboullakh A. a fait des repérages vendredi après-midi près du collège, selon M. Ricard. Il était armé de deux couteaux, dont l’un de 35 cm de long utilisé pour décapiter la victime.

Un message adressé à Emmanuel Macron, « le dirigeant des infidèles »  expliquant vouloir se venger de celui « qui a osé rabaisser Mouhammad » et la photo de sa victime décapitée ont été retrouvées stockées dans son téléphone. Ils avaient également été postés sur Twitter.

2020 10 17 © Damien MEYER – AFP

Moscou a insisté via son ambassade à Paris sur le fait que « ce crime n’avait rien à voir avec la Russie« , le jeune homme ayant quitté le pays mineur.

Ses parents, son grand-père et son petit frère ont été interpellés à Evreux (Eure) dans la nuit de vendredi à samedi. Sept autres personnes ont également été arrêtées, dont un père d’élève du collège qui avait tenté d’intimider le professeur et lancé sur les réseaux sociaux un appel à la haine contre la future victime. Cet homme est un islamiste radicalisé évidement !

Cet homme, a confirmé le procureur Ricard, s’était indigné, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, que l’enseignant ait montré des caricatures de Mahomet « nu » pendant un cours dans la classe de 4e de sa fille. Il avait exigé le renvoi de la victime auprès de la principale du collège, accompagné d’un autre homme, le militant islamiste actif depuis les années 2000, Adhelhakim Sefrioui, lui aussi placé en garde à vue.

M. Ricard n’a pour l’heure fait publiquement aucun lien entre ce père de famille, son entourage et l’assaillant.

Selon Rodrigo Arenas, coprésident de la fédération de parents d’élèves FCPE, la victime avait « invité les élèves musulmans à sortir de la classe » avant de montrer, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, un dessin du prophète accroupi avec une étoile dessinée sur ses fesses et l’inscription « une étoile est née » .

La décapitation de cet enseignant a provoqué une onde de choc. « Ils ne passeront pas. L’obscurantisme ne gagnera pas »  a martelé dès vendredi soir Emmanuel Macron devant le collège du Bois d’Aulne.

Un hommage national sera rendu mercredi à ce professeur d’histoire-géographie, a annoncé l’Elysée. Et un conseil de défense, présidé par Emmanuel Macron doit avoir lieu dimanche. »D’autres expressions ( de soutien ndlr) et annonces sont prévues après les réunions »  a-t-on appris auprès de l’exécutif.

 Obscurantisme :

Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a reçu dans la matinée, avec le Premier ministre Jean Castex, les syndicats d’enseignants à son ministère. Dans un message vidéo « à tous les enseignants » du pays, il leur a promis que l’Etat serait à leurs côtés pour les « protéger » .

« Nos enseignants continueront à éveiller l’esprit critique des citoyens de la République, à les émanciper de tous les totalitarismes et de tous les obscurantismes »  a martelé Jean Castex sur Twitter.

Samedi matin à Conflans-Sainte-Honorine, des roses blanches ont été déposées à l’entrée du collège de ce quartier pavillonnaire, où élèves et parents sont en état de choc.

Le professeur, Samuel Paty, un quadragénaire père de famille connu pour son investissement auprès de ses élèves, était « très apprécié », a assuré Armelle, dont le fils de 13 ans fréquente le collège.

2020 10 17 Adultes et enfants viennent déposer des fleurs devant le collège de Conflans-Sainte-Honorine, au lendemain de la décapitation d’un des professeurs © Bertrand GUAY – AFP

« Face à ceux qui cherchent une raison à ce crime ignoble en évoquant les caricatures du prophète de l’Islam, nous réaffirmons que rien, absolument rien, ne saurait justifier l’assassinat d’un Homme »  a réagi sur Twitter le Conseil français du culte musulman (CFCM).

Cette attaque survient trois semaines jour pour jour après l’attentat au hachoir perpétré par un jeune Pakistanais devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, qui a exprimé sur Twitter « son sentiment d’horreur et de révolte » .

La vague d’attentats jihadistes sans précédent amorcée en 2015 en France a fait 259 morts avec celle de ce professeur.

Mobilisation dans toute la France :

Contre l’horreur, la mobilisation: des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées dimanche à Paris et partout en France en hommage au professeur Samuel Paty, décapité vendredi pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, un attentat islamiste qui a suscité une émotion nationale.

Théâtre de la manifestation historique qui avait suivi les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher le 11 janvier 2015, la place de la République à Paris s’est remplie en début d’après-midi de milliers de manifestants, enseignants, élus et anonymes venus défendre la liberté d’expression, dire non à « l’obscurantisme » et chanter la Marseillaise.

2020 10 18 Des milliers de personnes rassemblées, place de la République pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur d’histoire décapité dans les Yvelines © GEORGES GOBET – AFP

« Je suis là comme prof, comme maman, comme Française et comme républicaine »  a déclaré Virginie, 52 ans, une professeure de musique de la région parisienne. « J’espère qu’il y aura beaucoup de monde, que toute la France osera se lever parce que l’union fait la force » .

« Je suis venue (…) pour m’indigner contre cet acte odieux et affreux »  a expliqué une autre manifestante parisienne, Guigané, 34 ans. « Il ne faut pas que cette violence s’installe et devienne notre quotidien », a ajouté cette médiatrice socio-culturelle de l’Essonne, son fils de 4 ans sur les épaules.

Le Premier ministre Jean Castex est apparu dans le cortège parisien. A ses côtés, son ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer et sa collègue déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa « en soutien aux professeurs, à la laïcité à la liberté d’expression et contre l’islamisme » .

Les patrons de La République en marche, Stanislas Guerini, de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, du Parti socialiste, Olivier Faure, et d’Europe-Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, ont eux aussi prévu de joindre le cortège à la tête de leurs troupes.

A Lyon, la place Bellecour, l’une des plus grandes du pays, était elle aussi noire de 6.000 personnes selon la préfecture, réunies face à la statue de l’Homme de Pierre, symbole de la Résistance, un autocollant « je suis enseignant » au revers de leur veste ou une rose à la main.

Quelque 300 personnes se sont également rassemblées à la mi-journée à Nice. « Tout le monde est en danger aujourd’hui, il y a eu d’autres attentats déjà qui visaient un journal ou tout simplement des citoyens comme ici à Nice, et maintenant il faut que ça change »  a estimé Valentine Mule, 18 ans, étudiante en première année de droit à Nice.

Un hommage national sera rendu mercredi en coordination avec la famille de l’enseignant assassiné, a annoncé l’Elysée, sans en préciser le lieu.

Le conseil départemental des Yvelines a proposé de rebaptiser de son nom le collège où il enseignait.

Les enquêteurs ont poursuivi dimanche leurs investigations pour remonter le fil des responsabilités et des éventuelles complicités dans l’attentat.

« avec ETX Studio » ©  Par Marine PENNETIER et Fanny LATTACH, avec les bureaux de l’AFP en région – AFP Online News

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