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Covid 19 : La France devient rouge et le gouvernement navigue à vue

Coup de tonnerre après les déclarations de Olivier Véran et l’annonce de mesures restrictives

2020 09 23 Le ministre de la Santé Olivier Véran lors de sa conférence de presse © Eliot BLONDET - POOL AFP

La deuxième vague est-elle arrivée en France ?

24 Septembre 2020 :

Face à une situation qui semble se dégrader de jours en jours, le ministre de la santé Olivier Véran s’est exprimé hier soir. La France adopte une nouvelle classification des zones où le virus circule, et détermine des niveaux d’alertes différenciées. Le rouge devient rouge claire (zone en alerte) , rouge foncé (zone en alerte renforcée) et rouge écarlate (zone en alerte maximale). Chaque couleur correspondra a des mesures obligatoire imposées par l’État et mise en place avec ajustement (selon le ministre) par les acteurs locaux.

2020 09 24 Carte de France Covid-19

La France hisse le drapeau rouge pour éviter une « situation critique »  la plupart de ses grandes villes, dont Paris, sont désormais en « zone d’alerte » renforcée ou maximale à cause de l’épidémie de Covid-19, et les bars et restaurants vont même être fermés à Marseille et en Guadeloupe.

La métropole d’Aix-Marseille et le département de la Guadeloupe ont été classées mercredi en « zone d’alerte maximale« , dernier niveau avant l’état d’urgence sanitaire, selon le nouveau classement des autorités.

Outre les bars et restaurants, à partir de samedi, tous les « établissements recevant du public » vont y être fermés, sauf ceux qui ont un « protocole sanitaire strict« , comme les théâtres, les musées ou les cinémas, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Ces mesures sont les plus spectaculaires depuis la fin du confinement le 11 mai et ont suscité le mécontentement à Marseille.

Le président de la région PACA, Renaud Muselier, a dénoncé une décision « prise de façon unilatérale« , dans laquelle il voit une « punition collective » et un « quasi-reconfinement« . La maire de Marseille, Michèle Rubirola, a fait part de sa « colère« .

Juste en-dessous de cet ultime niveau, onze autres métropoles sont en « zone d’alerte renforcée » Paris, Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier, plus Bordeaux, Lyon et Nice, qui s’y trouvaient déjà.

Dans ces villes, la jauge des rassemblements est abaissée à 1.000 personnes (contre 5.000 auparavant). Cette mesure devrait concerner le tournoi de tennis de Roland Garros, qui débute dimanche. Par ailleurs, les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public sont interdits.

Si la situation ne s’améliore pas, d’autres métropoles pourraient passer à ce niveau, a prévenu M. Véran, en citant Tours, Strasbourg, Dijon et Clermont-Ferrand.

Et « si la situation se dégrade encore » de nouvelles villes pourraient être mises en alerte maximale.

69 départements

Dans la nouvelle définition du gouvernement, qui prône une gestion locale et des mesures adaptées à chaque endroit, les départements classés en rouge le sont selon trois niveaux: la zone d’alerte, où « le virus circule nettement », la zone d’alerte renforcée, où il « circule très fortement », et la zone d’alerte maximale, où « les conséquences sont déjà lourdes sur le système sanitaire ».

Soixante-neuf départements sur 101 sont en zone d’alerte.

Trois critères ont été pris en compte: le taux d’incidence (nouveaux cas) de la maladie dans la population, celui chez les personnes âgées (population la plus vulnérable) et la proportion des malades du Covid dans les services de réanimation.

A Marseille et en Guadeloupe, le taux d’incidence dépasse les 250 cas pour 100.000 habitants, soit 5 fois le seuil d’alerte, et est de 100 pour 100.000 chez les personnes âgées. Dans les villes en zones d’alerte renforcée, ces chiffres dépassent 150 pour 100.000 et 50 pour 100.000.

Sans mesures rapides, « nous risquons d’atteindre une situation critique dans quelques semaines »  a mis en garde M. Véran, le ton grave.

Car depuis cet été, tous les indicateurs se dégradent de façon régulière, même si on est encore loin des niveaux atteints au pic de l’épidémie, en mars-avril.

Bulle sociale :

Selon le dernier bilan, 13.072 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures. 783 malades du virus ont été nouvellement admis à l’hôpital entre mardi et mercredi, dont 130 en réanimation. 4.244 malades du Covid ont été hospitalisés sur les sept derniers jours, dont 675 en réanimation.

La principale crainte est que l’afflux massif de malades submerge les hôpitaux et les services de réa.

« La part des patients Covid dans les réanimations a commencé à ré-augmenter et atteint 19% au niveau national » selon le ministre. Pour l’Île-de-France, « au rythme actuel (…), on peut s’attendre à ce que 40% des capacités régionales de réanimation soient utilisées pour des patients Covid au 10 octobre, 60% le 25 octobre et 85% aux alentours du 11 novembre » .

« Il est encore temps d’agir »  a martelé M. Véran, en insistant sur « le respect des gestes barrières, le lavage des mains, le respect des distances, le port du masque et la réduction des interactions sociales »  autant dans la sphère publique que privée.

« On ne peut pas être extrêmement vigilant dans le métro, le bus, au bureau, dans les commerces, et relâcher toute forme de vigilance en privé  » , a-t-il poursuivi.

« Il ne faut pas multiplier les dîners, éviter de sortir plusieurs fois par semaine avec des personnes différentes » a-t-il préconisé, en employant l’expression de « bulle sociale« .

De manière générale, dans les 69 départements en zone d’alerte, « les fêtes, mariages, tombolas, événements associatifs, anniversaires, communions devront se tenir en petit comité, à moins de 30 personnes« .

« avec AFP-Online News »  Par Stéphane ORJOLLET, Paul RICARD – AFP Online News

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