in

LOLLOL

« L’Empire des Sens » de François Boucher à Jean-Baptiste Greuze au musée Cognacq-Jay

Exposition : L’Empire des Sens au musée Cognacq-Jay (Paris) en virtuel

François Boucher (1703-1770), L’Odalisque brune, 1745, huile sur toile, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) - Tony Querrec

Mars 2021

À l’occasion du 250e anniversaire de la mort de François Boucher (1703 – 1770), le musée Cognacq-Jay explore le thème de l’Amour dans sa forme la plus licencieuse.

Attention : EN RAISON DE LA SITUATION SANITAIRE ACTUELLE, L’EXPOSITION EST REPORTÉE. LES NOUVELLES DATES SERONT COMMUNIQUÉES DES QUE POSSIBLE.

Une centaine de peintures, dessins et estampes, qui traitent du désir autant qu’ils le suscitent, sont exceptionnellement réunis. Provenant de prestigieuses collections internationales publiques et privées, ces chefs-d’œuvre sont souvent présentés pour la première fois en France. Le parcours de l’exposition prend une nouvelle ampleur en se déployant exceptionnellement dans huit salles du musée.

Gabriel de Saint-Aubin (1724-1780) L’Académie particulière, vers 1735, huile sur toile, Strasbourg, musée des Beaux-Arts © Musées de Strasbourg, M. Bertola

Le XVIIIe siècle signe l’avènement du plaisir des sens. Plus qu’à toute autre époque, l’Amour y occupe une place dominante dans les arts. Philosophes, hommes de théâtre, romanciers et artistes, tous investissent le thème des passions amoureuses et des désirs charnels. On ne compte plus, sous le pinceau des meilleurs peintres, les scènes bucoliques où badinent bergers et bergères, les boudoirs où s’échangent les soupirs langoureux, les alcôves où s’égarent « le cœur et l’esprit » .Pourtant, dans cet océan d’images consacrées à l’Amour, on a jusqu’ici peu insisté sur l’audace et l’originalité de certaines inventions.

« Peintre des Grâces » François Boucher est également l’auteur de compositions secrètes, à la charge érotique saisissante. Ses oeuvres célèbrent le corps nu de la femme qui s’abandonne, hypnotise les regards et éveille les sens. Au sommet de sa gloire, sa notoriété s’accompagne d’une réputation sulfureuse, habilement alimentée par ses détracteurs. Ses très lascives Odalisques – représentées nues, alanguies sur un sopha, le fessier comme offert au spectateur – ont largement contribué à nourrir les rumeurs.

Antoine Watteau (1684-1721), Le Jugement de Pâris, vers 1718-1721 huile sur bois, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) – Franck Raux

Au travers de trois grandes sections, l’exposition décline les temps du plaisir et les gestes amoureux, depuis la naissance du désir jusqu’à l’assouvissement des passions. Ce parcours déploie une polysémie amoureuse, de Watteau à Greuze, ponctuée par les créations de Boucher. Resserrée sur les œuvres les plus audacieuses, l’exposition propose de regarder ces inventions à l’aune des échanges entre artistes, en suivant les phénomènes d’émulation et de rivalité, jusque dans le dialogue particulièrement fécond avec la littérature libertine de l’époque. Elle s’achève sur de rares chefs-d’œuvre qui invitent à réfléchir sur la violence des pulsions charnelles et sur leurs conséquences parfois tragiques.

François Boucher (1703-1770), Femme allongée vue de dos dit Le Sommeil, vers 1740, pierre noire, sanguine et craie sur papier brun, Paris, Beaux-Arts © Beaux-arts de Paris – RMN-GP

Le musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe siècle :

Inauguré en 1929, le musée Cognacq-Jay rassemble la collection léguée à la Ville de Paris par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ, les fondateurs des Grands magasins de la Samaritaine. Consacré aux arts du XVIIIe siècle, le musée présente une riche collection de peintures, de sculptures, de porcelaines de Saxe, d’objets d’orfèvrerie et de meubles estampillés qui évoquent l’esprit des Lumières. Dans le cadre historique d’un hôtel particulier du Marais, les plus grands artistes de l’époque sont représentés, comme Tiepolo, Chardin, Oeben, Clodion, Gouthière ou encore Greuze, Fragonard et Boucher – plus que tous les autres.

La collection possède une série de chefs-d’œuvre de François Boucher, représentatifs de toutes les périodes de sa carrière et de tous les genres artistiques privilégiés par l’artiste : pastorale, scène mythologique, scène de genre et portrait. Elle témoigne également de l’immense fortune de ses compositions dans le mobilier et les arts décoratifs : biscuits, porcelaines, tabatières, boîtes et sièges déclinent et diffusent les créations de Boucher dans toute l’Europe.

François Boucher (1703-1770), Danaé recevant la pluie d’or, vers 1740, huile sur toile, Stockholm, Nationalmuseum © Nationalmuseum, Stockholm

Pendant toute la durée de l’exposition, les œuvres de l’artiste sont présentées au sein des collections permanentes, dans un parcours entièrement renouvelé. Les visiteurs pourront redécouvrir les salons de l’hôtel particulier, partiellement rénovés, ainsi qu’une sélection de chefs-d’œuvre – des œuvres d’Hubert Robert, Nicolas de Largillière, Adélaïde Labille-Guiard et bien entendu François Boucher – qui viennent de bénéficier d’une importante campagne de restauration.

MUSÉE COGNACQ-JAY
8 rue Elzévir – 75003 Paris

La visite virtuelle

© Musée Cognacq-Jay

Actu Voyages : une nouvelle marque arrive en France « Tulip Résidences »

Actu Voyages : découvrez « Whaka Lodge » le 1er ecoresort lifestyle en France