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« J’accuse » un film de Roman Polanski au cinéma le 13 Novembre

« J’accuse » le nouveau film de Roman Polanski avec Jean Dujardin

© Guy Ferrandis LÉGENDAIRE - R.P. PRODUCTIONS - GAUMONT - FRANCE 2 CINÉMA - FRANCE 3 CINÉMA - ELISEO CINÉMA - RAI CINÉMA

« J’accuse » un film de Roman Polanski en salle le 13 Novembre 2019

Note de la rédaction (Max pour Newsly24) :

Faut-il écouter les polémiques, croire aux ragots ou aux accusations ? Nous avons décidé de présenter ce film qui artistiquement et cinématographiquement mérite notre attention. Le réalisateur mis en cause par certaines personnes, sans jugements ni condamnations, il faut le rappeler, peut et va se défendre, la justice tranchera si les accusations sont prouvées. Dans tous les cas son travail de réalisateur et le film qu’il a réalisé ne doivent pas être mêlé à ce déchainement médiatique. Nous allons au cinéma pour voire une œuvre…

J’accuse de Roman Polanski

Synopsis :

Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. L’affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. A partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus.

© Guy Ferrandis LÉGENDAIRE – R.P. PRODUCTIONS – GAUMONT – FRANCE 2 CINÉMA – FRANCE 3 CINÉMA – ELISEO CINÉMA – RAI CINÉMA

Distribution des Rôle :

Picquart Jean DUJARDIN
Alfred Dreyfus Louis GARREL
Pauline Monnier Emmanuelle SEIGNER
Henry Grégory GADEBOIS
Général Gonse Hervé PIERRE de la Comédie Française
Général Mercier Wladimir YORDANOFF
Général Boisdeffre Didier SANDRE de la Comédie Française
Maitre Labori Melvil POUPAUD
Sandherr Éric RUF de la Comédie Française
Bertillon Mathieu AMALRIC
Général de Pellieux Laurent STOCKER de la Comédie Française
Maître Leblois Vincent PEREZ
Du Paty de Clam Michel VUILLERMOZ de la Comédie Française
Général Billot Vincent GRASS
Maître Demange Denis PODALYDÈS de la Comédie Française
Desvernine Damien BONNARD
Esterhazy Laurent NATRELLA de la Comédie Française
Juge Delegorgue Bruno RAFFAELLI de la Comédie Française

© Guy Ferrandis

La Bande Annonce : «J’accuse » :

Entretient avec Roman Polanski (extraits)

Roman Polanski, pourquoi cette volonté de faire un film sur l’affaire Dreyfus, sur le tournant symbolique qu’elle a représenté dans l’histoire de France et de l’Europe ?

Les grands sujets font souvent des grands films, et l’affaire Dreyfus est un sujet exceptionnel. L’histoire d’un homme injustement accusé est toujours passionnante. Mais celle-ci est aussi terriblement actuelle, vu la recrudescence de l’antisémitisme.

Vous avez rencontré plusieurs difficultés pour la réalisation de ce film. La première était de savoir dans quelle langue vous alliez le tourner, puisque les premiers producteurs à qui vous aviez parlé de ce projet voulaient que ce soit en anglais.

Lorsque, il y a sept ans, j’ai proposé ce projet à mes amis et associés de l’époque, ils étaient emballés par l’idée, mais ils trouvaient indispensable de tourner le film en anglais, pour garantir son financement par des distributeurs internationaux, et surtout américains. Il est vrai que, depuis toujours, les films américains dont l’action se passe en France étaient faits en anglais – LA VIE D’ÉMILE ZOLA en fait partie. Ça se vendait mieux sur le marché international. Même Stanley Kubrick a fait LES SENTIERS DE LA GLOIRE, son film sur la guerre de 14-18, en anglais. Pour ma part, j’avais du mal à imaginer tous ces généraux français parlant anglais. Aujourd’hui, le spectateur est plus sophistiqué, et il accepte de voir les films et les séries en version originale avec des sous-titres.

Finalement, Alain Goldman vous a proposé de faire ce film en français.

C’est exact. En janvier 2018, c’est-à-dire l’année dernière, Alain Goldman m’a proposé de produire le film en français. J’en étais ravi, bien sûr !  Le tournage a commencé en novembre. Et voilà que nous sommes prêts.

Ce film a été comme une catharsis pour vous?

Non, je ne travaille pas comme ça. Mon travail n’est pas une thérapie. En revanche, je dois dire que je connais bon nombre de mécanismes de persécution qui sont à l’œuvre dans ce film et que cela m’a évidemment inspiré.

© Guy Ferrandis

Les persécutions à votre égard ont commencé avec Sharon Tate ?

La façon dont les gens me voient, mon « image », a effectivement commencé à se former avec la mort de Sharon Tate. Au moment de ce drame, alors que ce que j’avais à vivre était déjà atroce, la presse s’est emparée de cette tragédie, et ne sachant trop comment la traiter, elle l’a fait de manière abjecte, en insinuant entre autres que je faisais partie des instigateurs de son meurtre, sur fond de satanisme… Mon film ROSEMARY’S BABY constituait la preuve que j’entretenais des rapports avec le diable ! Cela a duré plusieurs mois, jusqu’à ce que la police ne retrouve finalement les vrais coupables, Charles Manson et sa « famille ». Tout cela me poursuit aujourd’hui encore. Tout, et n’importe quoi. C’est comme une boule de neige, chaque saison en ajoute une couche. Des histoires aberrantes de femmes que je n’ai jamais vues de ma vie et qui m’accusent de choses qui se seraient déroulées il y a plus d’un demi siècle.

 

© Gaumont

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