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A la découverte du Domaine Mochel-Lorentz vignerons d’Alsace

Marco, un de nos journalistes Newsly24, à la rencontre d’un vigneron en Alsace

Domaine Mochel-Lorentz

Marco à la rencontre du viticulteur Philippe Lorentz (Alsace)

Quand on veut aller à la rencontre d’un viticulteur indépendant en Alsace, un des défis – et plaisirs – est le moyen d’y arriver.
Avec une voiture, ça paraît simple, mais pourquoi pas utiliser d’autres moyens ?
Des bus départementaux desservent la région assez bien. Ensuite vous pourriez envisager la randonnée pédestre. Si on combine les deux moyens de voyage un beau jour, on pourrait se rendre à Traenheim, un vieux village alsacien situé au pied du Scharrach d’un côté et de plusieurs collines du piedmont vosgien côté ouest.
Maintenant suivez la rue principale ; vous allez rapidement trouver la maison d’un vigneron du nom de Philippe Lorentz – Mochel, au numéro 19, dans un coin situé pas loin de la mairie. Le propriétaire du lieu sera fier de vous expliquer l’origine de son nom de famille composé ; une partie représente le village où vous vous trouvez, Traenheim, et la deuxième moitié vient d’un village fortifié ancien situé à quelques kilomètres de là …

« Oui, je m’appelle Lorentz Philippe. Je suis vigneron du domaine Mochel – Lorentz qui est un domaine qui date déjà de 1634, de père en fils. Et il y a le nom, parce que mon père est d’origine de Wangen, et mon grand – père maternel était ici, dans cette maison. Là, on se trouve à Traenheim. C’est un village qui se trouve à l’ouest de Strasbourg, 20 km à l’ouest de Strasbourg. »

Lorentz Philippe

Donc, il s’agit d’une famille de viticulteurs installée en Alsace depuis des siècles. Et Philippe Lorentz est le descendant direct des premiers vignerons à Traenheim. Un arbre généalogique dans la salle de dégustation vous montrera que ses ancêtres ont lancé une longue tradition familiale au milieu du 17ème siècle.

Alors, on va peut – être se permettre de fermer les yeux un instant pour imaginer comment c’était avant, beaucoup d’années en arrière …
« Je dirais que c’était plutôt le vignoble comme moi je l’ai connu déjà une cinquantaine d’années en arrière ; c’était déjà un vignoble, mais avec beaucoup plus de polyculture dans le vignoble même, avec des arbres fruitiers, tandis qu’en ce moment il y a la partie vignoble et la partie fruitière qui sont séparées dans le village. »
On peut définitivement reconnaître la fierté dans sa voix. C’est la fierté des souches familiales et du travail bien fait tout au long de l’année, avec une nécessité parfois de s’adapter aux derniers caprices de la météo. Et ça se manifeste quand on appelle pour prendre rendez – vous.
« Je vais vous donner mon portable, parce qu’on ne sait jamais si je suis dans les vignes quand vous arrivez », m’explique–t–il quand on fixe la date et l’heure de notre première rencontre.
Cette petite information vous indique que le temps des vendanges n’est que la partie la plus visible de la vie d’un viticulteur, surtout d’un indépendant qui doit s’occuper de tout.
« Moi, je dirais qu’on a toute l’année du travail. En hiver, ça commence par la taille. Après les arcures …
Ensuite la réparation des fils de fer piqués …
Puis, je dirais, plus tard, au mois d’avril, il y a le travail du sol qui commence …
Après, je dirais, il y a la floraison …
Après, au mois d’août, c’est la période où c’est plutôt tranquille chez le viticulteur pour, je dirais aussi, accepter les clients. Après, il y a les vendanges. Là, je presse ici, sur le domaine, avec un pressoir pneumatique dans mes caves qui sont ici, sur place.
Après les vendanges, il y a le travail dans la cave ; soutirage du vin …
Puis, au printemps, filtration, et la mise en bouteille … »
Autrement dit, un viticulteur indépendant est occupé toute l’année. Et ça lui laisse peu de temps pour des vacances. Mais, pour Philippe Lorentz, c’est la passion qui dicte les destinations.
Il aime bien visiter d’autres viticulteurs, déguster leurs vins, discuter avec eux, même sur des détails techniques. Un peu plus tard, notre conversation tourne vite vers des recommandations, surtout d’accords mets et vins. Et un bon verre de Pinot Gris ne va pas tarder à inspirer les paroles et propos.

Domaine Mochel-Lorentz Pinot Gris

Dans ces conditions, Philippe Lorentz accepte même un défi ; quel vin irait bien avec une recette de canard exotique, un plat péruvien du nom de ‘Arroz Con Pato’, ‘Riz Au Canard’, par exemple
« Moi, je mettrais plutôt là un Pinot Gris qui marche très bien, pas trop, trop sucré. Mais je dirais c’est vrai que, les plats, ça dépend beaucoup des sauces qu’on met avec, les épices qu’on met avec, qui est quand même important dans un plat. »
Donc, le parfum agréablement fruité, légèrement acidulé, et harmonieusement sucré du Pinot Gris que nous sommes en train de déguster nous donne l’énergie pour évoquer même des sujets polémiques comme l’impact que la viticulture peut avoir sur l’environnement.
Lors des fortes chaleurs estivales beaucoup d’eau est utilisée pour arroser les vignes ce qui provoque souvent un rejet d’eau sucrée dans les ruisseaux et rivières. Cette dernière nourrit des algues dont l’abondance enlève une grande quantité d’oxygène ce qui peut causer une mort massive de poissons. En revanche, aucune preuve scientifique peut confirmer cette théorie.
Elle est basée sur les observations d’un vigneron indépendant qui essaye de maintenir un équilibre harmonieux entre l’économie et l’environnement. Et ça rend la théorie suffisamment plausible.
En plus, la qualité et la diversité des vins qu’il produit et vend indique que Philippe Lorentz – Michel est un professionnel sérieux et passionné qui sait de quoi il parle.

Domaine Mochel-Lorentz Pinot Gris Cuvée alouettes

Donc, son domaine offre toute une gamme de vins, au-delà du Pinot Gris.
« Je produis tous les cépages de l’Alsace ; le Sylvaner, le Pinot Blanc, le Muscat – le Muscat, c’est un Muscat sec, le Muscat d’Alsace – le Pinot Gris
Il y a le Pinot Noir qui est le seul vin rouge qu’on produit en Alsace, que je produis, et puis aussi en Rosé. »
Les Alsaciens sont connus pour leur fierté saine. Et un vigneron l’exprimerait en défendant le vin blanc alsacien comme accompagnement idéal avec toute une gamme de plats, y compris ceux avec lesquels on aurait plutôt tendance à boire du vin rouge …
« Je dirais qu’en Alsace on a quand même une très grande gamme de vins blancs. C’est pas un seul cépage qu’on a ; on a quand même six cépages qui sont des vins blancs. On fait aussi du crémant. Et je dirais aussi des vendanges tardives qui sont des vins beaucoup plus moelleux. »
Enfin, le meilleur moyen de découvrir le domaine Mochel – Lorentz à Traenheim est pendant les beaux jours, quand un piquenique tiré du sac, ou un apéro gourmand vous permettent de marier les vins divers avec un grand choix de délices, y compris des plats préparés sur place.

Il ne manque plus qu’une visite des caves qui sont utilisées depuis des siècles.
Mais ce sera pour un autre jour et une autre dégustation …
En attendant, pourquoi pas continuer la randonnée en suivant une partie du sentier de longue distance qui relie Strasbourg et Nancy et qui passe juste devant le domaine Mochel – Lorentz.
Pendant une heure on va traverser les vergers de cerisiers près de Westhoffen, la capitale alsacienne de la cerise, en direction du village fortifié de Wangen.

Finalement, le périple pourrait se terminer à Marlenheim, située à l’extrémité nord de la Route du Vin en Alsace. Dans la petite ville on trouvera de nombreux restaurants gastronomiques, et elle est bien desservie par les transports publics.

Domaine Mochel-Lorentz Apéro Gourmand

Vins d’Alsace Mochel-Lorentz

19 rue Principale 67310 TRAENHEIM

Tél (+33 3) 88 50 38 17

Mail : plorentz@mochel-lorentz.com

Site Internet : Domaine Mochel-Lorentz

Horaires d’ouverture :

Lundi au Samedi :  8H00 à 11H30 / 13H00 à 18H30. Dimanches et jours fériés uniquement sur rendez vous.

Apéro Gourmand : Tous les 1er vendredi du mois de mai, juin, juillet et août.

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